S02-ÉP06: Le Moulin des Cèdres et la coop Agrobio

Dans cet épisode, Justine nous présente Le Moulin des Cèdres qui produit de la farine biologique depuis + de 20 ans, ainsi que la coop Agrobio qui permet à + de 150 agriculteurs·trices bio de collaborer pour créer un système alimentaire local et résilient!

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Biographie de l’invitée

Justine Dewavrine est directrice des opérations au Moulin des Cèdres, elle a fait partie de la coop Agrobio depuis ses débuts et elle y est responsable de la farine blanche.

Questions auxquelles on répond!

  • 00:20 Présentation de notre invitée
    • La Ferme Moulin des cèdres
      • Entreprise de transformation alimentaire
      • 600 ha de production de grains biologiques
    • La Coop Agro-bio du Québec
      • regroupe 150 agriculteur·trices de grains bio du Québec 
      • certain·es des producteur·trices transforment également les récoltes (intégration verticale)
    • Avantages de la coopérative
      • la coop permet aux membres d’être en collaboration plutôt qu’en compétition les uns avec les autres
      • la coop permet de s’assurer que chaque producteur fait des produits qui sont différents des autres
      • la coop permet à chaque producteur d’offrir un vaste choix de produits
      • la coop facilite la commercialisation des produits au travers le territoire du Québec, et ce, au travers le réseau des membres

    03:35 Pourquoi avant était-il impossible d’avoir certaines lentilles (béluga, turtle) et comment vous avez-fait pour pouvoir les produire?

    • Il y a toujours eu des légumineuses au Québec
      • mais difficile à faire en biologique, car ça nécessite un climat plus sec
      • nous on produit du maïs et du soya (biologique), mais un producteur en Gaspésie ou plus au Nord n’a pas le climat pour faire de telles cultures.
      • Les lentilles que l’on a aujourd’hui proviennent de la Gaspésie.
    • Il y a de + en + de fermes bio au Québec et elles sont en train de diversifier les cultures
      • Les fermes cherchent à se différencier des autres agriculteurs
      • Au travers les 150 producteurs, on a ainsi accès à une grande diversité de grains.

    06:00 A-t-on un territoire au Québec qui permettrait d’avoir une certaine autonomie alimentaire en termes de légumineuses?

    • Je ne sais pas pour les légumineuses, mais au Québec, on produit un très grand volume de soya pour consommation humaine. Si on était capable de le transformer pour une consommation locale, on aurait accès à une plus grande autonomie en termes de protéines.
    • Pour l’instant, on a beaucoup de notre soya pour consommation humaine qui est exportée soit au Japon, soit aux États-Unis pour la transformation et qui nous revient ici une fois transformé (…) c’est comme ça que notre système fonctionne (…) c’est la même chose pour le poisson et pour énormément d’aliments
    • On a le défi de n’avoir qu’une seule saison, mais selon-moi on serait capable d’avoir une certaine autonomie au Québec, à condition d’arrêter d’exproprier les terres agricoles pour construire des centres de distribution. 
    • Les terres qui ont le meilleur rendement au Québec, sont celles qui sont les plus convoitées par les développeurs industriels et immobilier (sur le bord du Saint-Laurent et aux alentours de Montréal et Québec. Or une fois qu’on a coulé du béton sur ces terres, elles ne pourront plus produire d’aliments.
    • L’autonomie alimentaire est possible, mais il faut légiférer pour protéger les terres fertiles.

    08:35 Si on réfléchit en termes de sécurité alimentaire, produire des tomates et des concombres ça ne fournit pas beaucoup de calories et ça ne se conserve pas sur le long terme. Alors que produire des légumineuses qu’on peut stocker durant des mois en cas de pénurie alimentaires, ça me semble plus résilient. Est-ce qu’il y a ce genre de réflexion chez les agriculteurs?

    • L’agriculture est un équilibre, sur un ha on veut produire le plus et le mieux possible. Avec les légumineuses, les rendements sont de 1 à 1.5 tonnes à ha, le soya on est à 3 tonnes en bio, et dans le maïs on est à 8 tonnes à l’ha.
    • Il y a donc des cultures qui fournissent moins que d’autres.
    • Même en autonomie alimentaire, c’est important d’avoir des tomates et concombres pour avoir des vitamines, mais il est vrai que les légumineuses ça se conserve bien.

    11:15 Quelle serait ta vision du futur de l’alimentation au Québec?

    • Quand on a démarré la coop Agro-bio (on avait 100 agriculteurs), on se disait que si 20% des agriculteurs transformaient leurs cultures pour court-circuiter tout le circuit des intermédiaires (broker) qui est souvent mondialisé), qu’est-ce que ça donnerait?
    • On a l’impression que ça permettrait de réparer plusieurs problèmes des systèmes actuels.
    • On l’a vu pendant la pandémie, on le voit aussi avec les problèmes d’approvisionnement dû à la guerre en Ukraine, les commencent à nous appeler beaucoup plus pour s’approvisionner localement.
    • Avec LOCO on est à 45 km entre le producteur et l’épicerie… alors que si je passe pas le système avec ++ intermédiaires, mon kilométrage est décupler ainsi que les prix, car il faut payer tous ces intermédaires.
    • Dans notre vision, on a avait une carte du Québec où dans chacune des régions on a un transformateur qui transforme les produits des alentours et qui distribue dans un région de 100-150km autour de lui.
    • Finalement, on aurait un réseau de transformateurs plutôt que d’avoir 
    • Je crois beaucoup en la coopération, je pense que c’est possible de collaborer pour atteindre de grands objectifs. Je crois aussi aux entreprises à échelles humaines, l’objectif de notre entreprise ce n’est pas de noyer le Québec avec notre farine. Une fois qu’on a atteint notre volume idéal, on arrête notre croissance.

    17:25 Comment peut-on vous soutenir?

    • Informez-vous pour bien identifier ce qui vient du Québec? De poser des questions pour voir ce qui a réellement pousser au Québec.
    • Quand on achète du local, on ne fait pas seulement qu’encourager le producteur du coin, on encourage tout un renouveau du système alimentaire, on renforcit notre résilience alimentaire.

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